Les ptits bateaux qui vont sur l'eau ont-ils des ailes ?!
Depuis déjà 4 mois que nous voyageons, nous avons passé du temps à la recherche et sur des bateaux. Voici un article pour vous expliquer comment ça se passe et notre expérience de moussaillons.
Nous avons à plusieurs reprises cherché un bateau pour la transatlantique par différents moyens :
- Annonces sur les sites de bourses aux équipiers (vogavecmoi.com, bourseauxequipiers.com, stw.com…) décrivant notre souhait, capacités et motivations.
- Nous avons aussi « démarché » les bateaux directement dans les ports leurs expliquant notre projet. A las palmas de Gran Canaria, nous étions une bonne trentaine de bateau stoppeur, pas évident de se faire une place.
- Nous avons aussi affiché une note avec une photo nous décrivant brièvement dans les endroits stratégiques des ports (laverie, point internet, bar,…)
Une fois le bateau trouvé, c’est un nouveau mode de vie.
Lors de nos arrivées à différentes étapes nous devont nous déclarer à la capitainerie, et stationnons soit au port où règne souvent une bonne ambiance (souvent place payante, avec accès à l’eau et éléctricité ainsi que sanitaire) ou au mouillage : à l’ancre dans un bassin abrité (gratuit) et pour rejoindre la côte nous utilisons une annexe (petit zodiac) soit à la rame soit avec un petit moteur hors-bord.
Le grand jour est arrivé, c’est à 7h du matin le 03/01 que nous quittons le port de Mindelo (île de Sao Vincente Cap Vert) disant au revoir à nos amis Tortuga. C’est parti pour la grande transat !!!
Nous estimons à 20 jours la durée de la traversée. Nous quittons l’île au moteur avant de trouver le vent nécessaire qui gonflera nos voiles. Cap vers l’Ouest, vent arrière (Est), c’est au portant que nous voguerons vers la Martinique avec des moyennes de 80 à 130 miles par 24h.
Il va falloir trouver des occupations dans notre cosy 21m². A part la préparation des repas qui fut parfois un grand numéro d’adresse et d’équilibre (qui finissait parfois par terre ou submergé par une vague venant du hublot du toit laissé ouvert), et la vaisselle (laver à l’eau de mer par soucis d’économie d’eau douce, pareil pour la toilette) il va falloir combler le reste du temps.
Concernant le contenu de nos repas : beaucoup de pâtes, équipé d’un frigo et de deux gaz nous pouvions facilement cuisiner varier. Plutôt du frais la première semaine et ensuite conserves.
Nous avions prévu 120L d’eau en bouteille ainsi que 120L (non potable) dans les réservoirs puis des boissons, jus et coca, lait.
Au programme de grosses siestes, de la lecture, activités manuelles, la pêche nous occupera quelque temps également. Nous avions aussi la possibilité de regarder des films sur l’ordinateur ce qui fera passer bien des heures.
La première semaine fut plutôt nuageuse, c’est à la moitié du parcours (1000 miles) que le soleil nous brulera la peau dès que nous avons voulu en profiter un peu trop. Quelques trempettes timides car nous avons aperçu une fois de gros mammifères marins (sans doute des baleines) rôder autour du bateau.
Le 22/01 : C’est après 19 jours en mer que nous apercevons les côtes de la Martinique, et arrivons au port Le Marin.
Nous sommes enfin de l’autre côté !