AlentourAmazônia
Le stop au Brésil : testé et approuvé ! c’est la saison des pluies, 40°c à l’ombre, on transpire, la vie est belle !
Mais avant ça, nous devons vous avouer que notre pouce a un peu chômé pour une aventure en Amazonie.
Les dernières nouvelles étaient de Guyane. Nous avons essayé au stop pour rejoindre la ville frontière Saint-Georges. 180 km en 3 voitures, pendant 5 heures, oui les routes étaient plutôt désertes.
Nous arrivons ici dans une ville bordée du fleuve Oiapoque qui sépare une région de France du Brésil. Nous traversons le fleuve dès notre arrivée, petit tour de pirogue pour se rendre chez deux jeunes rencontrés par le biais du site couchsurfing, chez qui nous passerons la nuit. Changement de décors total ! Nous voici dans un petit village sur pilotis, nos premiers pas au Brésil !
Ce sera une sympathique soirée où nous avons même rencontré le voisin picard ! Baignade dans le fleuve, premières caipirinhas, nuit sur la terrasse en hamac.
Le lendemain, c’est de nouveau en pirogue que nous nous rendrons à Oiapoque ville frontière. Cette petite barque est un mode de transport quotidien pour les locaux. Pourtant nous sommes passé sous le pont reliant les deux pays, mais la route n’a pas été continué côté brésilien.
Direction la Police fédérale pour faire tamponner les passeports ! Verdict tombé, 3 mois au pays du foot, de la musique et bikini !
"Aqui comeca o Brasil"
De là nous avons un peu oublié le stop. Nous avions rendez-vous dans la prochaine ville après Oiapoque qui se trouve à 650km dont une bonne moitié de piste de terre rouge et de ponts parfois instables, a part des bus, 4x4 « payants », pas d’autre choix, nous prendrons un bus direction Macapa.
Arrivés vers 4h du matin, nous patienterons à la « rodoviaria » en attendant notre futur hôte couchsurfing après midi. Pendant ce temps, un Brésilien nous aborde nous disant qu’il nous a vus faire du stop en Guyane. Après avoir attendu le lever du soleil a discuté Il nous offrira le petit déjeuner pour nous souhaiter la bienvenue dans son pays. Première mais pas dernières crêpes de tapioca (on sait même les cuisiner maintenant !) et café leite ! Petit déjeuner traditionnel qui fait partie de notre quotidien.
Nous passerons 3 jours exceptionnels chez Altemir et sa famille à la visite de la ville où passe l’équateur, mais aussi à la découverte de la vie brésilienne. Nous sommes accueillis comme membre de la famille, tudo com o curaçao (avec cœur), nous avons la chance de découvrir de nouvelles saveurs et de bafouiller quelques mots de portugais.
Les pieds dans le Rio Amazone, l’envie nous prend d’en partir explorer ces rives, surtout que le voyage se fait en bateau hamac, nouveau mode de transport, nouvelle expérience !
Nous voilà donc installé paré pour 3 jours et 2 nuits à remonter le fleuve et ses affluents. Destination Santarém, ville au milieu de l’Amazone. Tous les hamacs installés envahissent le bateau d’une multitude de couleurs.
Nous sommes les seuls étrangers à bord, difficile de communiquer avec nos 3 mots de Portugais, heureusement que les Brésiliens sont curieux et viennent vers nous pour discuter. Il y a une petite cantine à bord, où de très bon repas nous sont servis 3 fois par jour.
Nous découvrons au bord des rives des maisons isolés faites de terre et de palmier, ou les habitants (souvent des femmes et enfants) s’aventurent en pirogue près du bateau pour que les passagers leur offre de la nourriture. Certains viennent même s’accrocher au bateau tels des pirates et vendent des repas, des cocos, et autres à grignoter.
Le plus grand fleuve du monde est vraiment impressionnant et immense allant parfois jusqu’à plusieurs kilomètres de largeur. Les couleurs du paysage sont magnifiques : l’eau marron, le ciel bleu et la végétation d’un vert étonnant !
Arrivés à Santarém, nous découvrons que l’Amazonie n’est pas peuplé que par des tribus aux hommes nus avec arcs et flèches comme vous pourriez l’imaginer. C’est dans une très grande ville que nous arrivons, où les magasins, la circulation, et le monde nous font vite oublier le paisible voyage en bateau.
Nous prenons le bus direction Alter do Chao, et passons quelques jours dans ce village bordé par le fleuve Tapajos et ses petits ilots. Nous restons dans un camping hamac alternatif. Ici, le temps s’arrête et c’est le début des rencontres de voyageurs.
4 Israéliens faisant l’Amérique du sud entre potes, 2 Argentins en vacances, 1 ch’ti du nord vivant au Canada, et ensuite dans le bateau avec lequel nous ferons le trajet retour, Santarém/Belém, une Française vivant en Guyane, une mamie Allemande voyageant au Brésil, et des Argentins artistes !
Ahhh cette ambiance, c’est ça qu’on aime !
Cette expérience en Amazonie fut très riche en paysage, en rencontre et en réflexions personnelles !
Maintenant c’est de Belém que nous allons entreprendre le stop au Brésil, avec appréhension car aucune idée de comment ça marche et comment sont les gens, mais avec excitation bien sur ! Nous décidons de prendre le bus pour quelques kilomètres afin de sortir de cette grande ville de plus de 2 millions d’habitants et c’est parti pour l’inconnu !
Ah oui ! nous allions oublier de vous dire, nous avons aussi mis les pieds sur l'île de Marajo, située dans le delta de l'Amazone et du rio Tocantins. Elle est considérée comme la plus grande île au monde entouré d'eau douce et plus grande île deltaïque du monde,sa superficie est d'un poil inférieure à celle de la Suisse. Impressionant!